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Un opéra à ciel ouvert, entre précision et démesure
Une page blanche à remplir dans un écrin atypique
Lorsque Patrick Méeüs arrive sur le projet, Aïda au Stade Saint-Symphorien existe à peine sur le papier. Collaborateur régulier de l'Opéra-Théâtre de Metz, il est sollicité pour concevoir un plan lumière à la hauteur de l'événement, dans un lieu par définition peu adapté à l'exercice.
" On était face à une page blanche, dans un lieu qui ne s'y prête pas. Contrairement à un théâtre, rien n'est prévu pour accueillir un opéra : pas d'accroches, pas d'angles, pas de cadre. Il a fallu tout penser, tout amener. "
Préparation technique : entre distances extrêmes et contraintes inédites
Dès les premières études, une évidence s'impose : la réussite du projet passera par une préparation rigoureuse. Le lieu impose ses règles. Aucune infrastructure scénique permanente, peu de points d'accroche, des hauteurs complexes... et des distances à gérer avec une extrême précision.
Pour Patrick Méeüs, il est clair que rien ne peut être laissé au hasard. " On savait qu'on n'aurait pas le droit à l'erreur. À ces échelles-là, tu ne déplaces pas un projecteur de deux mètres une fois qu'il est accroché. Il fallait que chaque faisceau tombe au bon endroit, au centimètre près, pour couvrir les décors et l'espace scénique. "
Une prévisualisation 3D complète est alors réalisée dans les locaux de MPM AudioLight Metz, à l'aide de leur studio wysiwyg. Durant huit jours, l'équipe passe en revue l'ensemble du dispositif : placement des projecteurs, réglages de couteaux, focus... Cette simulation permet d'arriver sur site avec une conduite quasi finalisée et des positions déjà optimisées.
Des outils choisis pour leur précision et leur fiabilité
iForte®, iForte® LTX, RoboSpot™, LEDBeam 350™ : plus de 110 projecteurs ROBE® ont été déployés pour accompagner la mise en scène d’Aïda.
Le plan lumière a été conçu pour garantir finesse, stabilité, qualité de couleurs et efficacité à longue portée, des conditions indispensables dans un environnement aussi exigeant.
" On plaçait des machines à 80 mètres avec des modules couteaux calés sur des éléments de décor de quelques mètres carrés... et ils tombaient parfaitement, tous les jours. Sans décalage. "
Les iForte® LTX contrôlés par trois RoboSpot installés en face assuraient le suivi des artistes.
Patrick Méeüs a fait un choix esthétique fort : éviter les poursuites trop larges ou diffuses, pour privilégier des faisceaux sculptés, dessinés avec précision.
« Je suis très exigeant là-dessus. Aucun interprète n’est aussi large que haut. Je trouve toujours qu’on projette trop de lumière autour du corps avec les poursuites. J’ai pu travailler avec les couteaux des iForte® LTX pour obtenir un faisceau vertical, qui colle à la silhouette. »
Ce choix permettait également de bénéficier d’angles bien plus intéressants que ceux qu’auraient permis des poursuites traditionnelles depuis les tribunes, souvent limitées en hauteur et en distance.
Montage et encodage : précision, méthode et efficacité
Pour une unique représentation d’opéra dans un stade, les marges de manœuvre sont réduites. Le calendrier est serré, les équipes doivent aller vite et juste. L’installation du dispositif lumière a été réalisée en deux jours, suivie de quatre jours d’encodage sur place. Une performance rendue possible par une préparation amont extrêmement poussée.
« Chaque technicien avait son plan détaillé. On savait précisément où allait chaque machine, chaque pont, chaque câble. Il n’y avait pas de place pour l’improvisation. » L’équipe lumière était composée de 25 personnes pour le montage, puis une dizaine en exploitation le jour de la représentation. À cela s’ajoutent 200 artistes sur scène : solistes, chœur, figurants.
Le travail en amont, réalisé chez MPM, a permis de gagner un temps précieux. Toutes les bibliothèques de couleurs avaient été préparées à l’avance, de même que la distribution des projecteurs, les premiers focus et les réglages de couteaux.
« Sur le terrain, on a retouché à peine 5 % des réglages. Tout le reste avait été calé en prévisualisation. »
Regard sur l'oeuvre : dompter l'espace sans trahir l'élégance de l'opéra
Adapter Aïda à un stade n’est pas une nouveauté. L’opéra de Verdi s’est déjà installé au Stade de France ou aux arènes de Vérone. Loin de chercher à occuper toute la pelouse comme cela se fait parfois dans les grandes arènes lyriques, Patrick Méeüs choisit au contraire de recentrer l’action sur un plateau de 60 mètres de large, pensé comme un repère scénique fort.
" L'enceinte du Saint-Symphorien est asymétrique... il fallait tout concentrer sur scène. "
Il n’était pas question de simplement déployer une fresque spectaculaire à grande échelle. L’objectif était tout autre : conserver une forme d’intimité et de cohérence scénique, malgré les dimensions du lieu. « Je ne voulais pas que le regard se perde. Il fallait canaliser l’attention. Créer un cadre, une respiration, au sein d’un espace qui, par nature, s’éparpille. »
La scène a donc été volontairement recentrée, et le mur de fond traité comme un repère visuel fort. L’éclairage, lui, a servi cette volonté de lisibilité, en s’adaptant aux mouvements des artistes, aux placements, à la dramaturgie de l’œuvre. « Je connaissais l’opéra, je savais où chacun devait être à chaque instant. Je voulais que la lumière accompagne ça avec précision, sans jamais prendre le dessus. » L’ensemble a abouti à un équilibre rare : une œuvre exigeante servie avec justesse, dans un environnement atypique. Une performance technique, bien sûr, mais surtout une réussite artistique, née d’une préparation minutieuse, d’outils parfaitement maîtrisés et d’un dialogue fluide entre création et contraintes.
Conjuguer exigence artistique, rigueur technique et adaptation à un lieu hors norme :
C’est le pari relevé avec cette représentation unique d’Aïda au Stade Saint-Symphorien. Un projet où chaque choix de conception, de matériel, d’organisation a servi une même ambition : faire vivre l’opéra autrement, sans rien céder à l’exigence.
Équipe lumière :
Création lumière : Patrick Méeüs
Assistant / opérateur : Brice Bouviala
Régie lumière : Florian Jeannin (Timal)
Opérateurs RoboSpot : Matthias Puech, Adrien Pungercar
Direction technique : David Wagner, David Nulli
Mise en scène : Paul-Emile Fourny
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